Joy, Tu mets ta putain de peine de côté. Tu te rappelles juste des mots que Regal t’as dis, ouais, voilà. Le truc qui pue la niaiserie. Donc tu restes cool, zen, calme. Bon. Tu restes quand même toi, hein, Un peu sombre et émo, puis un peu nerd, ça c'est la base. Bah ouais, faut pas trop changer non plus hein. Parce que là, tu vas rejoindre ton bro’ au QG, alors s’il te plait, fais pas le bouffon pitoyable avec le tralala larmoyant et dramatique. Sois un brin lumineux. Ouais, un peu comme... comme Regal quoi ! Ouais. Puis, de toute façon, toi et trash faites bien les cons ensemble. Allez. Go…
Je tente du mieux que possible de me rassurer avec des pensées positives, je pense que, C’est pas réellement mon truc. J’ai l’air idiot. Surtout que lorsque j’essaye de me concentrer sur le bonheur, je vois la clarté obscure de la silhouette de Johan. Flottant dans les airs pour hanter ma piaule depuis ce jour fatidique. Le jour qui a presque. Je crois encore, Signé mon arrêt de mort. Et Johan reste avec moi, cherchant parfois à me déconnecter de la réalité et à m’attacher à notre passé. Et avant de partir pour aller à cette sortie entre potes, je tends mon portable vers mon fantôme. Il reste planté là, sans faire de remarquer, mais pour me perturber davantage, il aborde un sourire charmeur, frimeur mais surtout de tueur, Dans le sens le plus péjoratif du terme. On pourrait croire que la photo prise est un montage. Mais y’a un truc de malsain, dans ce cliché, un truc qui cloche. Qui effraye.
Et ça je le sais tellement, je suis certain, je suis sûr à deux cent pourcent, que Harland va kiffer, comme il kiffe toujours. Et en échange, je lui demanderai, gentiment, une photo d’ovni. Pour me faire plaisir je le sens capable de faire le genre de montage pourri. Ou un trompe l’œil avec un nuage bizarre dans le ciel pour faire genre que c’est la pure vérité.
Il est presque cinq heure de l’après midi. Le soleil se couche enfin et dessine dans le ciel hivernal, un tableau si sombre et coloré à la fois. Que je reste bouche bée vers ce spectacle si naturel et imaginaire. Contre le mur du bâtiment abandonné, je l’observe. Et là mes oreilles ne me trompent pas, j’entends au loin un scooter s’approcher telle une fusée. Le brouhaha du moteur, la sensation d’être moins seul rien qu’avec ce bruit qui brise les tympans, c’est vraiment bizarre, De le prendre aussi bien. Je te vois au loin, cette tête aux oreilles décollées, cette couleur de cheveux improbable et ce sourire qui inspire un peu la honte, mais une honte si tolérable. Te voilà enfin arrivé, mais je reste le regard bloqué sur le ciel qui, a une grande vitesse, s’assombrit.
- ‘lut !
Ma main gauche bouge toute seule, mollement. Comme un manque horrible de motivation de ma part. Et mes yeux finissent par se poser sur toi. Une douce grimace prend forme sur mon visage.
- Encore une nouvelle teinture mais… Tes cheveux vont te haïr à force.
Mon soupire illustre mon désespoir envers tes choix, je me sens si, banal à côté d’un extraterrestre comme toi. Et je me demande même si tu ne viendrais pas d’une autre planète.
- Alors bro… tu veux voir un truc vraiment… Flippant ? Enfin, moi je trouve ça réellement flippant… C’est même traumatisant à vrai dire… Genre… euh… Déjà, est-ce que t’as lu le journal pour halloween ?
hrp : kiss bro'.
Harland
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Dim 11 Déc 2016 - 0:37
UFO lover(s)
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~ 936 mots Woaw j'ai beaucoup écrit ! Désolée c'est un peu confus dans la tête de Harland mais j'espère qu'on suit ce qui s'y passe quand même. Ah et je suis désolée la couleur de Harland fait mal aux yeux lol.
Harland sifflote Le ciel est comme une brume orange un brouillard déchiré par les immeubles les immeubles qui observent toute la ville avec leur milliers d’yeux brillants blancs et jaunes de gros yeux globuleux glauques troubles de monstres vivants Harland sifflote A droite en contrebas de la route défoncée y’a la rivière Arcadius qui se déroule vieille bobine de fil argenté fil d’infini A gauche y’a des maisons qui défilent tâches floues éclairs fauves et rouges comme dans un vieux diaporama Le genre de truc que tes vieux potes d’enfance passent pendant ton mariage pour te taper l’affiche Est-ce que tu vas te marier Harland un jour ? Est-ce que toi aussi t’auras le droit à ton diapo avec des photos moches de toi Genre celle où t’es petit en train de courir à poil devant tous les visiteurs du cirque Tu revois encore la gueule du gentil papi venu tranquille voir les animaux avec ses petits-enfants qu’est-ce que ça te fait rire maintenant Ou alors ce cliché où t’es encore petit et que tu – d’ailleurs pourquoi sur les vidéos des mariages on montre toujours des petits bouts d’enfances comme ça ? (t’es stupide ou quoi c’est parce que c’est toujours quand on est enfant qu’on fait des trucs trop cons qu’on regrette quand on est grand) Est-ce que Joy il viendra à ton mariage Harland ? – Il sera sûrement trop occupé à – à faire quoi ? Des trucs bizarres parce que c’est Joy Harland sifflote – parce qu’une bonne soirée s’annonce.
Il est là l’air de rien mine de tout perdu dans ses pensées Harland tu te demandes à quoi il peut bien ressembler l’esprit de Joy Sans doute un truc confus sibyllin nébuleux un peu comme la brume qui flotte linceul vivant fantôme foisonnant au-dessus des cimes de la Salem Forest Ouais - un genre de brume avec de temps en temps des aliens et des UFO qui se baladent en faisant plein de bruit et plein de lumière comme dans un vieux film des années quatre-vingt (tu l’imagines comme ça, l’esprit de Joy) Hé Sad mon pote faut baisser le nez de temps en temps Parce qu’à force de regarder le ciel on finit par s’y perdre – y’a trop d’étoiles ça va finir par t'éblouir
- ‘lut ! - Yooooooo
Petit virage serré – tout est maîtrisé – Harland se gare contre le mur de cette maison abandonnée qu’il a déjà tant visité Il connaît le coin par cœur il y passe ses journées A chercher des trucs et des machins – le néant est rempli de trésors.
- Encore une nouvelle teinture mais… Tes cheveux vont te haïr à force.
- Mais tu comprends rien ! Harland passe une main dans sa chevelure ébouriffée – reflets gris et argentés comme un ciel de pluie – Tu comprends rien au style Joy. Dommage parce que t’es grave beau gosse pourtant…
Trash saute à terre – nuage de poussière autour de ses chevilles – il se jette sur son pote il le prend dans ses bras il le soulève et il tourne en rigolant.
« JOYEUX ANNIVERSAIRE DUDE ! J’suis trop ému omg…. J’vais pleurer j’crois…. Grande claque dans le dos – Harland n’arrête pas de se marrer. Avec Joy tous les deux ils font la paire. C’est le jour et la nuit. La lune et le soleil. Mais ils s’aiment bien quand même.
« J’ai un cadeau pour toi j’ai même euuuuh ‘fin désolée j’ai pas réussi à trouver de gâteau cool mais c’est presque aussi bien tu vas voir ! (Harland pense au saucisson qu’il a acheté y’a vingt minutes au mini market et il se dit que quand même il aimerait bien s’avoir lui-même comme ami.) Puis j’ai même des bougies. Et d’autres trucs. On va bien rigoler enfin tu verras au QG hein… »
Mais Joy n’écoute pas vraiment – Joy est pensif, mélancolique – Joy est Joy – et il soupire. Trash ferme sa bouche et il attend la suite – il le connait Sad. Il sait que dans ces moment-là, faut pas trop le brusquer. C’est comme un petit animal un peu délicat un peu fragile. Genre un chaton. Harland s’imagine Joy avec des petites moustaches en mode filtre snap chat – trop mignon. Il ricane – et il attend la suite.
- Alors bro… tu veux voir un truc vraiment… Flippant ? Enfin, moi je trouve ça réellement flippant… C’est même traumatisant à vrai dire… Genre… euh… Déjà, est-ce que t’as lu le journal pour halloween ?
Harland cligne des yeux. Joy il le connait lui aussi. Il sait comment attiser sa curiosité – non, il sait comment le hyper à mort.
« Nan mec je lis jamais le journal. Il s’passe quoi ? Omg ! Raconte-là !! Non attend non dis rien. Tu me dis en marchant. On va au moulin là. Omg omg ! J’suis trop impatient ! »
Cata agrippe Joy par le bras et tout en le traînant sans délicatesse il babille il bavasse – Joy est Joy. Harland est Harland. Tout est normal.
« Ptain je suis sûr que c’est trop ouf ! Bon attend je me tais pour que tu m’expliques. Mais woaw ! WOAW ! Vas-y c’est quoi ??? T’as vu genre des feux follets ? Euuuh des zombies ? Ohlala me dis pas que y’a des zombies à Foxglove et que j’en ai JAMAIS VU ?? Bon allez je te laisse parler. Ohlala je suis trop excité là mec !! MEC ! »
Un vent un peu froid souffle sur la lande Au loin y’a la silhouette grinçante du moulin qui se dessine ombre chinoise monstrueuse sur fond de ciel d’huile On va bien se marrer. .
Johan Heisenberg
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Trash c’est le beau mec, trop cool et… Tellement original que moi j’ai l’impression de puer la banalité, et c’est tellement vrai, je comprends rien à la mode, au style, à cette façon de penser, de prendre soin de soi, de son visage, son corps, de se sentir bien dans sa peau, de se sentir charmant, élégant, beau. Et toi, lorsque tu m’avoues que je suis plutôt beau gosse, mon visage se teint d’un doux rose peut-être un peu trop criard mais mes mains me servent de protection, de caches pour éviter que tu t’aperçoives de cette gêne. Tu descends aussitôt pour te jeter sur moi et m’entourer sans hésitation dans tes bras, me faire voler en tournant sur toi-même, comme le faisait mon père quand j’étais tout petit, Et bêtement, je souris, je lâche même un léger ricanement, mais le genre qui illustre bien mon embarras. Tu hurles pour souhaiter le jour de ma naissance et mon dos ressent une soudaine douleur qui se veut en réalité amicale. Pitié mes oreilles. Pitié mon corps.
Oh et puis zut, je suis pas là pour être négatif, comme toujours, au contraire, je veux rire aux éclats. Est-ce que tu arriveras au bout de ta mission Harland ? Je suis curieux.
- Quoi, tu lis jamais le journal ?? Tu devrais mec. Ça parle de temps en temps des trucs louches de la ville.
Ton excitation me rend tout aussi impatient que toi, je sens, cette horrible angoisse dans mon estomac, c’est la sensation de vouloir aller plus loin dans l’avenir et de voir enfin ce qui tourmente autant notre esprit. Pour les enfants, ça peut très bien être les cadeaux de noël qui approcheront à grand pas, car le temps est éphémère il passe et on ne se rendra plus compte. De rien. Quand on est jeune il est long le temps. Et ça passera plus vite enfin adulte.
Putain. Je voudrais rester un gamin toute ma vie.
Tu prends possession de mon bras et me tire en direction de notre lieu secret. Je me laisse faire docilement comme un gentil animal de compagnie et tu continues encore et encore à me montrer ta joie, ta hâte, ton avidité de savoir, de comprendre, de voir, d’être fasciné.
- Ok calme. C’est ni un zombi. Ni des feux follets.
J’expire un souffle d’épuisement, parce que toute ton énergie est parfois dure à encaisser, mais bon. Je préfère ça que des ondes noires.
- En fait. C’est un ovni. Ouais soit pas trop déçu bro…
Ma tête se balance sur le côté pour dissimuler mon rictus qui trahirait facilement ma blague qui, je suis certain, doit actuellement t’attrister. Je finis par jeter un coup d’œil pour voir ton visage déformé et c’est fou comme mon esprit se marre excellemment bien. Je sors alors mon portable de ma poche en pouffant d’un rire étouffé.
- Lol, mec regarde ta tête, tu pourrais faire peur à un fantôme. Non, mais je déconne. En gros tu sais que j’suis un réincarné ? Bah dans le journal, il t’explique que les gens comme moi peuvent être grave dans la merde parce que leurs fantômes du passé peuvent venir les hanter. Bon il appelle ça esprit mémoriel pour la frime. Moi j’appelle ça horreur mémoriel plutôt ouais…
J’allume alors mon portable en appuyant mon pouce sur l’écran pour tracer le signe tactile en guise de verrouillage. Mes yeux se posent directement sur la photo en fond, parce que c’est un peu rassurant de la voir et je dessine l’ombre d’un sourire sur ma bouche entrouverte, que toi, tu pourrais voir, parce tu vois tout, le moindre détail, t’es un peu con parfois mais pas à ce point. Parce ma photo en fond d’écran c’est juste Regal et moi. Je ne suis pas un pro des selfies, pourtant, cette photo est une des rares réussies, ma tête semble naturelle, mais ce n’est pas important, ce qui est important. C’est de voir le sourire guérisseur de mon compagnon.
hrp : pardon c'est pas aussi long que toi. :'(
Harland
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Mar 13 Déc 2016 - 21:55
Toujours ces putains d'UFO
ft. Joyounet
~ 1002 mots !! Je sais pas ce que j'ai fait
Harland il est dur à suivre comme mec – on le lui dit souvent on le lui répète - « Harland t’es dur à suivre » « Harland calme ta joie » « Harland woaw c’est juste un réverbère qui clignote non c’est pas un esprit frappeur chill svp » Mais Cata il a clairement pas le time – la vie passe super vite – ça file comme l’eau entre les doigts ça glisse comme l’écume sur le sable buée évanescente brume fugace – ça s’attrape pas, le brouillard, pas vrai ? - et avant que t’ai pu dire ouf boom t’es déjà vieux con sénile croulant voire interné si t’as pas de chance et que ta famille t’aimes pas – encore un clignement d’œil et te voilà six pieds sous terre enterré (tes p’tits enfants t’auront oublié) Donc – donc Harland il vit à cent à l’heure (il a quoi, dix-neuf, vingt-ans - mais il a déjà peur de la mort, comme si il en avait cent) Au fond de lui il a le sentiment un peu bizarre que la fin est proche C’est bientôt la date butoir C’est bientôt l’heure de dire « au revoir » (Bang. Good bye.) Non, non, j’ai encore trop de choses à faire – bien trop de choses à faire – j’suis jeune merde !! (et déjà beaucoup trop vieux) C’est sûr – personne n’échappe à la mort – mais on peut fuir le désespoir En roulant assez vite en courant de toutes ses forces en hurlant des chansons nulles en craquant des allumettes en dessinant des bonhommes dans la buée des carreaux en escaladant des piles de pneus en se prenant pour le roi du monde une fois arrivé en haut En cherchant les monstres sous son lit En poursuivant les nuages En riant en pleurant en aimant en existant – et quoi ? Et quoi déjà ?
Prend ma main sad – prend ma main Joy Courrons à la poursuite de la vie qui s’enfuit Si on y va maintenant si on s’y prend maintenant peut-être qu’on pourra --
- En fait. C’est un ovni. Ouais soit pas trop déçu bro…
Nuée de corbeaux sur fond d’horizon volée de cendres évanescentes en perdition – si y’a des morts dans le coin (c’est sûr) (y’a forcément des cadavres enterrés quelque part) (Harland t’en es persuadé la lande c’est un cimetière c'est là où les serial killers viennent cacher enfouir faire taire leur crime)(bref) si y’a des morts dans le coin bah c’est sûr que ton hurlement les a réveillés les pauvres macchabés.
(MAIS LES EXTRATERRESTRES CA N’EXISTE PAS JOY. CA. N’EXISTE. PAS. T’AS QUEL AGE POUR CROIRE ENCORE AUX OVNIS DUDE ???? MOI AUSSI J’AI BIEN AIME E.T ET TOUT MAIS AU BOUT D’UN MOMENT NON FAUT PASSER A AUTRE CHOSE. NON. ZUT. ET MEME CARREMENT FUCK.)
C’est la soirée de Joy. C’est sa soirée et Harland tu te l’es juré tu vas lui arracher un petit rire à ton pote – brouiller sad ses traits flous mouillés l’éloigner comme on chasse la pluie, rien qu’un peu, le temps d’une fantaisie – alors – alors ouais, soudainement, comme par magie, les UFO, ça t’excite grave, c’est ta passion c’est ta vie.
- Lol, mec regarde ta tête, tu pourrais faire peur à un fantôme.
- PUTAIN TU TE FOUS DE MA GUEULE EN PLUS
Soulagement – Joy t’a fait une blague de merde, t’es tombé dans le panneau comme un enfant – soulagement – Joy est pas encore mort Joy est un peu vivant
Et Harland tu le prends par les épaules en rigolant tu passes une main dans ses cheveux sans douceur - chaleur dans ton cœur – les nuages sont des flambeaux – rose violet orange et puis bleu – euphorie d’une soirée partagée toi moi la lande dorée les corneilles les ovnis les cadavres oubliés
- Non, mais je déconne. En gros tu sais que j’suis un réincarné ? Bah dans le journal, il t’explique que les gens comme moi peuvent être grave dans la merde parce que leurs fantômes du passé peuvent venir les hanter. Bon il appelle ça esprit mémoriel pour la frime. Moi j’appelle ça horreur mémoriel plutôt ouais…
- Omg !! Montre !!
Ses doigts sur l’écran de son portable la porte vers tous tes rêves Il va me le montrer alors ? Son… Son… Fantôme ? C’est pas un peu – c’est pas un peu genre genre perso comme truc ? - Harland ricane, fier de sa connerie Et il attend fébrile que Joy déverrouillé l’écran de son portable.
Lumière au cœur des ténèbres crépusculaires C’est pas un spectre C’est pas irréel C’est Joy Rien que Joy Et Un sourire incroyable un de ces sourires un peu fragiles mais trop sincères qui te traversent qui te transpercent telle la lumière solaire Et comme en réponse – reflet dans le miroir – Joy lui rend son sourire Lui
« C’est qui ça ? »
Ton calme, voix posée - ton cœur va exploser Harland arrête Harland tu sais très bien – tu sais très bien qui c’est
J’ai l’impression d’avoir avalé tout l’hiver en entier Il fait super froid là – non ? Ou c’est moi ? Des bribes de souvenirs qui tourbillonnent papillons oubliés Son visage désolé entre tes doigts photographie un peu passée Tu t’en veux – je m’en veux encore, toujours – pour toujours D’où tu le connais Joy ? Pourquoi tu souris quand tu le regardes ? Je comprends rien – j’ai peur de trop bien comprendre
« Regal. C’est Regal non ? Regal Holmes. (Comme Sherlock Holmes. Facile à retenir). Tu l’as rencontré où ? »
L’air de rien – les yeux levés – faire semblant - tout va bien, pas vrai ? Voix qui tremble Harland -- ta nonchalance feinte est ridicule (c'est perdu d'avance)
« Ahah je savais pas que vous étiez potes tous les deux. »
J’attends – j’attends et putain steuplait Joy, steuplait Répond pas – j’te pose une question Mais j’veux pas savoir la réponse
Vous êtes bientôt arrivés au moulin – il crie comme un mort ce con Pour la première fois Harland t’es pas rassuré dans le noir.
Johan Heisenberg
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Blague sombre, humeur sarcastique, humeur piquante, envie d’être taquin, Impartialement plaisantin, le petit immature neutre qui d’un ton monotone annonce une farce facilement prenable au premier degré. Lorsque je parle c’est souvent ainsi, je montre peu d’émotion qu’un sourcil arqué d’un interlocuteur signifie tout simplement que je suis vraiment nul à ça. Je suis facilement pris au sérieux. Et toi Harland tu tombes dans le panneau, évidement. Malgré ta déception, tu essayes de faire le mec cool qui est heureux que je prenne vraiment le cliché de l’ovni. (Celui de mes rêves.) C’est horrible car dans le fond, qu’est-ce que j’aurais tellement aimé avoir la photo d’une soucoupe ou d’un objet étrange d’une technologie inconnue virevolter dans le ciel comme si de rien n’était. Mais à la place je me retrouve avec un portrait de lui.
Je plaisante avec lui, pour montrer que je ne succombe pas entièrement aux ténèbres, pour me rassurer, Et le rassurer lui aussi. J’ai besoin de rire un peu, surtout il m’est si facile de rire à ses côtés. On se prend facilement la tête pour des désirs contradictoires, on se cajole amicalement pour effacer les conflits futiles et on rit facilement en criant des phrases types, exclamatives, que les jeunes font de façon si spontanée et incontrôlable presque. Parfois des onomatopées amusantes, des abréviations courantes. Des trucs à nous.
Le portable un peu tremblant entre mes doigts, mon regard est certainement resté trop longtemps sur la photo qui tapisse l’écran. Sourire de sot, sourire naïf, sourire suggéré de quelques secondes, et tu l’as vu clairement ce sourire. Parce d’un ton étrangement calme. (Je m’en inquiète.) Tu me poses la question, je tourne mon visage sans savoir si je devrais dire ce qu’il y a à dire, la vérité, qui est Regal pour moi, mais inconsciemment quelque chose me dérange. Tu parles comme si. Comme si, tu connaissais déjà la réponse de ton « c’est qui ça ? ».
- Ça ? C’est…
Voilà tu le sais, je n’ai pas à te répondre et je m’en doutais, ton comportement attire ma curiosité ou plutôt mon inquiétude, tu n’es vraiment le même Harland que je connais. Et un Harland si posé c’est presque, Inimaginable ? Tu le montres bien qu’il y a un truc qui cloche, mec, que t’arrive-t-il ? T’as déjà deviné, (Le pire.) Qu’il est au dessus d’un simple pote ? Resté soi-même, meilleure solution pour ne rien empirer.
- Ouais c’est lui.
L’image disparait et je tente désespérément de retrouver la galerie du portable – je précise qu’il s’agit d’un nouveau et que je n’en suis pas habitué. Mes doigts glissent et explore l’appareil, comme s’ils étaient perdus dans un labyrinthe, à tourner ainsi en rond. Gestuelle qui illustre l’angoisse de ce début de conversation.
- Disons que c’est un peu comme un colloc. On loge dans le même manoir, on s’est rapproché. Peut-être même un petit trop…
Doux pincement de mes lèvres, le regard fuyant, le rouge de mon visage peut-être trop voyant. La chaleur des pommettes qui arrivent jusqu’aux oreilles. Ma tête légèrement penché vers le bas. Je me sens étrangement nul en réalité, parce que j’ai l’impression d’être dans la pire des situations possibles. Je ne suis sûr de rien. Et je n’oserai avouer, ne serais-ce la relation que j’ai avec lui, Pourtant mes lèvres s’ouvrent et bougent toutes seules.
- C’est un peu récent mais… Je sais pas comment le dire clairement, bro’. En gros, Je sors avec lui mais… c’est compliqué à vrai dire je…
Ma main passe dans ma touffe de cheveux ébouriffée à plusieurs reprises pour finir par cacher ma bouche et mon nez.
- C’était au départ un super pote, tu vois… ? Puis quand il s’est déclaré, j’ai eu peur… j’ai fait une connerie tellement impardonnable au final. Cette histoire a trop dérapé… puis entre temps j’suis tombé amoureux de quelqu’un d’autre.
Mes doigts arrêtent, la main lourde, un peu grelottante, comme si elle perdait une certaine envie d’un coup et le fait d’avouer, de dire ce que j’ai sur le cœur. C’est libérateur. Mais tout de même un peu destructeur.
- Mais ça encore, c’est une toute autre histoire qui s’est mal fini… Ouais… Du coup, Je sais pas ce qui m’a prit en réalité, j’suis allé vers lui et… Voilà quoi. En gros… Mec, j’espère que tu me juges pas là…
Je relève mon portable devant mes yeux et après avoir fouiller pendant une demi-douzaine de secondes je tombe enfin sur la photo en question. Mon visage se crispe et prend une toute autre expression, à la fois du mépris et de la compassion brûlante, (L’envie de douleur.)
- Bref, le sujet c’était ça…
Je te montre enfin cette fameuse photo traumatisante, Enfin elle n’est rien comparée, À la triste réalité.
hrp : voilà voilà.
Harland
myosotis
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Dim 18 Déc 2016 - 2:14
Ghostly eyes
ft. Joyounet
~ 1153 mots !! #Spooky
Le visage de Regal Harland tu l’as pas oublié Ce sourire éblouissant – ces iris sombres et chatoyants – mais surtout, subtile sensation, infime impression - cette petite mouche sur la joue, un peu à côté, jetée comme ça, oubliée Telle une éclaboussure d’encre sur une toile achevée (C’est marrant Harland comme les choses dérisoires te marquent Une plume bleue de pigeon – sur le vert du gazon Un rayon de soleil à travers un trou de grillage - filant sur le béton Un grand de beauté - sur la joue d’un garçon -- Le monde est beau, tellement beau – et fuyant, glissant, Le monde est passager – on a tôt fait de le rater Et surtout – surtout Harland - le monde ne pardonne pas, et même si tu veux pas le croire – même si tu t’évertues à ne pas le croire – gamin capricieux – y’a des fois où c’est trop tard Les chaînes, ça se ne reforge pas comme ça T’aimerais bien Harland que tout soit facile – aussi facile que de nouer un fil rouge autour de son petit doigt – jeu d’enfant – jeu d’antan – on est trop loin du passé maintenant (comment le rattraper ? c’est trop tard c’est perdu désormais on ne peut que le regarder de loin derrière la vitre fumeuse du présent). -- Fumeuse – un voile de fog qui plane sur l’horizon – j’ai mal à la tête mais surtout mal à nos cœurs à tous les deux qui ne sommes plus qu’un chacun Mais c’est pas grave, n’est-ce pas ? C’est pas grave – une séparation, de(ux) nouvelles connections
Dans le brouillard, Joy rougit Il a les lèvres pincées et son regard fuit Harland reste calme – dans sa tête les opérations s’enchaînent
Je suis peut-être bon à rien, mais je sais quand même que 1 + 1 = 2 C’est genre – la base La base, c’est la soustraction et l’addition La base c’est : Regal + Joy = 2 (Parce que Harland – Regal = 0) Sad a chaud – Cata a froid. 1 à 0.
- C’est un peu récent mais… Je sais pas comment le dire clairement, bro’. En gros, Je sors avec lui mais… c’est compliqué à vrai dire je…
Les gestes de Joy comme dans un film au ralenti – sa main qui glisse dans ses cheveux – blanc sur noir – clap final sur son visage Pourquoi tu te caches Joy ? C’est moi – c’est moi qui devrait m’éclipser – comme si j’étais pas déjà assez aveugle
Pourquoi tu te caches Joy ? T’as honte ? C’est rien va. C’est rien. C’est beau l’amour. J’suis sûr que vous formez un super beau petit couple, du genre que tout le monde envie – j’suis sûr que vous êtes trop mignons, genre trop trop chou, nan sérieux, vous êtes grave mon OTP et tout !!
Harland ne dit rien.
- C’était au départ un super pote, tu vois… ? Puis quand il s’est déclaré, j’ai eu peur… j’ai fait une connerie tellement impardonnable au final. Cette histoire a trop dérapé… puis entre temps j’suis tombé amoureux de quelqu’un d’autre.
Mais mec ! J’suis sûr que t’as rien fait de mal !! T’es toujours trop dur avec toi-même ! Puis tu sais ça arrive ce genre de trucs les sentiments ça va ça vient ça se contrôle pas c’est pas comme… Comme je sais pas… La cuisson de manchons de poulet… Tu vois ce que je veux dire ? Faut pas t’en vouloir pour ça !!
Harland ne dit rien.
- Mais ça encore, c’est une toute autre histoire qui s’est mal fini… Ouais… Du coup, Je sais pas ce qui m’a prit en réalité, j’suis allé vers lui et… Voilà quoi. En gros… Mec, j’espère que tu me juges pas là…
Mais nan pas du tout j’te juge pas ! Vazy d’où je jugerais mon bro ? J’ai rien à dire c’est tes histoires après tout puis tu fais de ton mieux quoi, je le sais – je sais bien que tu veux blesser personne hein ? C’est pas ton genre d’être méchant c’est pas ton genre de faire du mal exprès aux gens – l’important c’est que vous soyez tous les deux heureux, toi et Regal ! Toi et Regal Toi + Regal
Harland se mord la lèvre.
« Waow euh… Bah… Félicitations !! » (Pourquoi est-ce que ma voix tremble ? Pourquoi la brume se dissipe pas ? Pourquoi est-ce que j’arrive pas à dire que – putain de merde !)
Le vent bat la lande – bruissements bucoliques – le moulin craque – tout le marais hurle LOOSER LOOSER Tes lèvres ont un goût de fer L’air que tu respires est lourd et épais comme le verre Joy est à tes côtés – sa présence s’estompe – le fog a gagné Loooooooooseeeeer (pleure pas Harland, svp T’écartes tous ces souvenirs Tu sers ton cœur à deux mains Et t’y vas) Grand saut
« Non j’te juge pas… » (j’ai le cœur qui bat trop vite) « Mais… Mais tu sais faut que je te dise… »
Que je suis un énorme connard Que j’ai fait du mal à ton bf Que j’ai dénoué moi-même le fil rouge sur nos petits doigts (terminés, les jeux d’enfants, terminées, les chaines d’antan) J’pourrais dire « mais je le voulais pas ! Je voulais pas moi – que ça se termine que ça se brise comme ça » Mais c’est ce que disent tous les connards pas vrai ? Qu’est-ce que je peux dire alors ? Désolé ? Mais tu t’en fiches – à quoi ça t’avancerait, à quoi ça nous avancerait ? J’suis dans le passé Vous êtes dans le présent J’ai beau compter et recompter – le résultat est toujours le même (j’efface le tableau et les chiffres reviennent) Et c’est comme ça y’a pas assez de place dans l’équation pour moi
« Faut que j’te dise Joy. En fait Regal j’le connais et - »
- Bref, le sujet c’était ça…
Et Joy brandit son portable – aura lourde - La nuit est presque tombée – l’écran est une fenêtre de lumière ouverte sur le cliché un type une apparition un sourire torve des yeux fous Une projection de l’autre monde sur la toile du réel
« Joy c’est – c’est pas retouché ? C’est… »
Des formes hachées dans le flou – des traits aux reliefs oubliés Et ce sourire de chimère flottant comme une bannière de guerre Putain il – ça fait grave flipper Putain – ça me fait flipper
« C’est un vrai – c’est ton vrai fantôme ? »
Face à face avec la mort – entre le réel et l’autre monde, rien qu’un écran de téléphone Fascination – Harland ne pense plus à Regal il ne pense plus au passé aux additions à lui-même Au cœur de la nuit – ils sont deux, plus un spectre Pris dans une danse de peur et d’excitation
« Comment t’as fait pour… »
Mais les mots fanent au bord de tes lèvres L’obscurité est lourde – étouffante – c’est un temps idéal pour le chaos les frayeurs et la mort , bien sûr.
Johan Heisenberg
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Les murs du moulins abandonnés pourraient nous entendre, Toi et moi, Et notre histoire de fantôme qui fout la trouille. Peut-être pas cette histoire d'amour trop guimauve, trop inachevée, pas assez exprimée, pas assez détaillée pour toi Harland, alors que t'es un bro, un mec bien, un type sur qui j'peux compter, un gars tellement en or que je pourrais même te raconter, Le pire de ses derniers mois, Celui qui m'a fait chuté, mais en reparler ne m'aidera certainement pas à faire le deuil, car tous les jours, j'essaye un peu d'oublier, de couvrir le tout avec une poignée de terre apportée avec ma pelle lourde. Que j'aimerais bien te dire. Me confier à toi, alléger encore plus mes émotions, mon cœur encore un peu meurtri, C'est dur de passer vite à autre chose, Peut-être que toi tu pourrais m'aider. Quelque chose me dit, un pressentiment intense, que l'avenir sera encore plus improbable, imprévisible et étonnant pour, Toi et moi.
Je matte la porte en bois, l'entrée de notre quartier général, de notre planque secrète, Notre grand refuge où, à peine entré dedans, on remarque dans un coin, de vieilles cannettes de dr pepper, qu'on a bu il y a des mois, des semaines et des jours. Il n'y a qu'avec cette boisson que nous nous entendons si bien tous les deux, on a beau se prendre la tête pour n'importe lequel des fast-food, kfc ou burger king, on sait qu'on ira toujours dans la supérette d'à côté prendre une bonne bouteille de dr pepper, pour remplacer les pauvres coca avec très peu de bulle mais beaucoup trop de glaçons. Et putain, qu'est-ce qu'on a horreur de ça ! Le dr pepper, c'est un peu notre Saint Graal si on était des chevaliers de la tables rondes. D'ailleurs, j'en ai apporté dans mon sac, de notre soda fétiche pour rendre notre soirée encore plus énorme, plus belle, plus intense en émotion. Je te tends une canette avant de couper ta question.
- Comment j'ai fait pour le prendre en photo ? Bah c'est simple. J'ai pris mon phone et je l'ai tendu vers lui là, qui flottait comme un connard dans ma piaule. D'ailleurs, je crois qu'il continue de flotter là bas. Comme un connard.
J'ouvre la canette sous un bruit familier, métallique et déjà désaltérant. Mes lèvres se collent directement contre l'acier froid pour déguster une grosse gorgée.
- Si t'es partant, j'te le montrerai en vrai un jour, Mais là, j'ai pas trop envie de le voir. Tu vois ce sourire ? Ça me rappelle juste qu'il est moi. Et que c'est moi... Le connard dans l'histoire...
Le regard pensif, un instant, je coupe mes paroles car j'aimerais revenir à, Tu-sais-qui. Car ton calme, ton angoisse face à moi, face à ce que j't'ai avoué pour Regal et moi, me rassurent clairement pas. Alors, dis-moi. Harland, je te connais si bien, être si posé, non, c'est genre, Pas normal, alors, dis-moi qu'est-ce qui te rend si anormal ?
- Alors tu connais Reg', Et donc... ?
Pardon mec, de remettre ça sur le tapis, Mais tu sais, si quelque chose te rend si anxieux à ce point, j'te grille à des million de kilomètres, c'est mort, fini, au revoir. T'es obligé de te mettre à nu maintenant.
hrp : voilà pardon omg.
Harland
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Mar 3 Jan 2017 - 22:33
Nachos flavored tears
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~ 1869 mots wtf C'est n'importe quoi woaw ... Désolée pour le retard en plus orz
Parfois Harland se demande (souvent, il rêve) s’il n’est pas un réincarné, lui aussi. Il s’imagine à quoi pouvait bien ressembler son ancienne vie – il aime s’inventer les histoires les légendes et les mythes de son ancien lui – les pieds dans l’herbe la tête dans les nuages il rédige sur fond de ciel sa fantasmagorique biographie il tire sans délicatesse sur le fil de sa propre chronologie Harland a déjà vécu dix-milles vies rien que dans sa tête – il a été président des Etats-Unis il a été rockstar empereur marin inventeur génial super héros explorateur – Harland se cherche Harland se chasse – et il en est persuadé si il persévère il va se retrouver Il a déjà croisé (et il le croit très fort) tout plein d’ectoplasmes – mais toujours il les relâche ces papillons aux ailes brisées – Harland a déjà tapé la discute avec des dizaines et des dizaines d’ombres différentes – il aime les regarde voleter ces lucioles qui ont oublié comment briller – Harland pourquoi tu parles tout seul ? Je parle pas tout seul y’a des souvenirs qui se cachent dans l’obscurité – tu les vois pas je les vois pas mais ça se distingue pas très bien les réminiscences quand il fait noir et froid A l’intérieur du moulin il fait noir et froid – Cata shoote sans conviction dans une cannette vide de Dr. Pepper qui traîne là précieuse relique d’une cérémonie passée – l’air est lourd comme le silence - on les voit pas les souvenirs – Harland plonge son regard dans les yeux profondément vides de l’obscurité – tu es là le fantôme de Joy ? Tu es là ? – Mais la lumière des ténèbres est insoutenable – Harland baisse le nez sur ses converses défoncées – il a perdu la bataille de regard avec le néant
Trash décapsule sa canette – ça cliquette comme une arme chargée – le Dr. pepper a un goût de fer – une odeur réconfortante de moisi en suspension dans l’air – Harland inspire – il tend un paquet de nachos à Sad – il fait un peu froid – il a chaud – les iris de la mort s’éteignent dans un coin de la pièce – Cata fait coucou – coucou fantôme de Joy coucou – Harland n’a pas peur des spectres – les vivants sont bien plus effrayants
Il a des tas et des tas de questions à poser mais son cœur refuse de s’exprimer – sentiments trop agités sensations trop bousculées c’est comme un big-bang affectif c’est comme un cataclysme sensible Harland peut à peine tout contenir dans ses poings fermés (il se tait pour empêcher que tout explose pour s’empêcher d’exploser)
C’est lui qui est toi ou c’est toi qui est lui ? Est-ce qu’il est vraiment toi ou est-ce que toi t’es vraiment lui ? Entre les deux – entre vous deux – c’est qui au juste le connard ? Et le véritable sourire, il est à qui ? Je pensais que la mort c’était facile comme truc – tu vis et l’instant d’après tu vis plus – t’es un être vivant et une seconde plus tard t’es juste un tas de chair lourde et dense comme l’échéance – un tas de crève en forme de tombeau - mourir c’est simple comme dire « au revoir » - c’est tragiquement et heureusement si simple J’étais loin d’imaginer – de m’imaginer – que dans le drapé sinueux du linceul se déroulaient des dizaines et des dizaines de chemins aussi sombres que des histoires sans fin – inextricables destins comme des cordons aux mélancoliques ondulations d’infinies possibilités tracées à l’encre noire gravées à même la peau tremblante des cadavres Sous les doigts de la faucheuses un fouillis indéchiffrable de nouvelles vies – un labyrinthe existentiel hantés par d’innombrables d’intangibles éventualités Tu délires Harland Je délire – peut-être - mais je veux pas me perdre dans les couloirs de la destruction (pas encore) je veux vivre sentir expérimenter découvrir je veux exister pour le restant de mes jours Je veux pas mourir – va le dire à mon spectre le fantôme de Joy, dis-lui « mon pote fantôme, reste du côté des morts et laisse les vivants tranquilles, Harland discutera avec toi un autre jour, quand ce sera la fin du monde, quand ce sera la fin des temps. » (une gorgée de Dr. Pepper pour embrumer la réalité – pour éloigner les ectoplasmes – cher spectre, cher moi, quand ce sera la fin avant de saisir ta main j’espère que tu me laisseras profiter d’un dernier bucket de kfc.)
La voix de Sad comme un murmure éclatant – brusque retour dans l’univers des êtres conscients – tu t’es encore perdu Harland ! La vie ça s’expérimente aussi hors de soi – la vie c’est aussi l’amour c’est aussi la tristesse les blessures sur les genoux l’odeur de moisi du QG les canettes vides de Dr. Pepper et c’est aussi Regal – ce nom qui plane comme l’ombre d’un oiseau sur vos deux corps – ce nom dont les contours frissonnants se dessinent comme un nuage trop léger sur la toile tissée de tous vos fils rouges Regal – chacune de ses lettres roulent impitoyables ce sont des douilles pas assez oubliées des cartouches en éternelle chute libre contre ta poitrine – quel bruit font les balles quand elles touchent en plein cœur ? Sans doute un bruit de larmes sans doute un bruit de cris un bruit de chuchotement blessant trop létal trop fatal pour qu’on s’en souvienne clairement Harland n’a pas pleuré quand Regal est parti Harland n’a pas crié non plus Il est resté là immobile il n’a pas bougé il a eu tout le temps de s’imprimer la silhouette en fuite de son ami – son ancien ami - sur les rétines de se la coller tout au fond de lui-même comme une image oubliée dans un vieux cahier d’enfant C’est douloureux aujourd’hui de l’ouvrir ce journal usé ça fait mal d’arracher la photo jaunie et abîmée de cet amour terni rayon de soleil passé Tiens Sad – prend-le ce cliché, garde le, tu y feras plus attention que moi Il n’est pas trop déchiré – tu peux peut-être le recoller ? T’as toujours été plus manuel que moi mon pote Plus soigneux avec tes affaires – plus attentif à l’univers – aux autres – ton regard est tourné vers les planètes (vers tes ovnis) mais tes pieds sont bel et bien sur terre Et moi je --
« Ouais… Ouais je connais Regal ouais. »
(Du Dr. Pepper pour se donner du courage)
« Passe-moi les nachos svp. »
(T’aimes même pas les chips Harland)
« C’est une histoire assez moche. Mec, si tu veux me taper quand j’aurais fini de te raconter vas-y lâche-toi, personne l’a encore fait – je veux dire personne m’a tapé pour ce truc en particulier – non parce que sinon lol bien sûr que je m’en suis pris des baffes – bref qu’est-ce que je voulais dire déjà ? (Harland c’est lâche Harland de se perdre volontairement Harland c’est trop tard t’as fui tout ce temps mais la sentence t’a rattrapé la sentence tombe -- maintenant) Oui Regal. Donc euh… Ton petit copain ? Ahah. Tu as de la chance Joy, tu as beaucoup de chance. Regal est un mec gentil. C’est un mec bien il prendra soin de toi et j’espère que tu prendras soin de lui aussi parce que -- (Harland t’es au pied du mur plus d’échappatoire aucune issue Harland fais face.) Ouais. Ouaiiiiis. Donc… (Grande inspiration) Donc… Avant, y’a … Avant, quoi… On était super pote tous les deux. Je veux dire Regal et moi. Je te promet. Oui je sais c’est ultra chelou. On est grave pas assorti, lui il est… Rayonnant ? Et moi bah voilà. Lol. Excuse-moi de dire n’importe quoi mais j’ai du mal à le dire, j’ai vraiment vraiment du mal à le dire, j’ai honte tu vois ? Parce que…
En fait voilà, on était super proche et tout, et … Et un jour il m’a dit… Euuuuuh… Tu vois les trucs qu’on dit quand on est plus ou moins amoureux de quelqu’un ? Enfin je veux dire – AH PUTAIN - enfin bref il m’a dit qu’il – qu’il m’aimait – mais pas comme on aime euh son pote comme on aime… Quelqu’un qu’on aime… Tu comprends ? Comme toi tu aimes Regal je suppose ? Enfin sauf que là Regal il m’aimait moi et pas toi. Enfin il était pas encore amoureux de toi mais de moi mais après t’inquiète il allait tomber amoureux de toi enfin tu le sais hein puisque vous êtes amoureux tous les deux toi de lui et lui de toi. Euh j’espère que tu suis ? Tu comprends ce que je veux dire ? Sad tu comprends ? (ce que ça veut dire tout ça).
Et le truc c’est que – je – je m’y attendais pas - non je – je me cherche pas d’excuses crois pas que je me cherche des excuses c’est pas ça d’accord ? - je mérite pas qu’on m’excuse et qu’on me pardonne mais tu vois j’ai euh j’ai paniqué comme un gros fragile et je lui ai dit – je sais même plus ce que je lui ai dit – des trucs – des trucs nuls je suppose – vraiment je m’en souviens plus je te mens pas Joy – tu pourras lui demander si tu veux – non NON lui demande pas en fait… - et merde Et je – je l’aimais pas – enfin je l’aimais mais pas comme ça – j’ai pas compris – comment on – comment il pouvait m’aimer moi ?? Lui et moi ?? Non. Non vraiment non. Je voyais pas sa vie comme ça. Je voyais pas. Rien.
(Et les mots sont de plus en plus lourds – les mots grandissent comme des sanglots – c’est le moment de pleurer des larmes à retardement – des larmes qui ont mûri pendant des jours des nuits – c’est le moment de la laisser cette photo de la décoller définitivement du cahier)
Et il est parti – il est parti et j’ai rien fait – enfin j’aurais pu lui dire « attends Regal ! Je suis désolé ! Reviens ! » Mais j’ai rien dit et je sais toujours pas pourquoi j’ai rien dit et pourquoi je me suis pas levé pour le rattraper pour lui dire de rester c’est sûrement parce que je suis con ouais c’est ça je suis un gros con Joy et j’étais clairement pas digne de ses sentiments à Regal – toi tu l’es hein ? Tu es un gars super Joy – et puis voilà c’est comme ça j’ai perdu mon ami – enfin « mon » - c’est pas ma chose – j’ai perdu un ami – parce que je suis un gros con et c’est comme ça – c’est comme ça. »
Harland renifle lamentablement – est-ce qu’il y a un fucking mouchoir dans ce fucking sac-à-dos – pas de mouchoir – Harland renifle toujours lamentablement – et entre deux sanglots il mâche des nachos – qu’il aime même pas en plus c’est dégueulasse les nachos putain – des miettes comme des paillettes parsemées triviale voie lactée sur son vieil american apparel – la canette de Dr. pepper est vide – merde et merde et merde
« Joy j’ai jamais raconté ça à personne et j’me sens grave mal j’espère que t’es pas trop dégoûté de moi mais vas-y si tu veux me taper – essaye juste de pas me foutre un pain sur l’œil gauche je suis tombé de scooter en venant et j’ai un peu mal – puis non vas-y tape sur l’œil gauche j’le mérite j’pense. »
Ce soir c’est chips goût larmes.
« Avant ça est-ce que t’aurais un mouchoir ? »
Le fantôme de Joy doit sûrement bien se marrer depuis son coin de ténèbres.
Johan Heisenberg
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Jeu 26 Jan 2017 - 15:29
plot twist with my bro'(harland)
L’odeur des chips triangulaires, goût nature. J’ai jamais aimé ce genre de cochonneries là, même que chez moi dans la cuisine mon père planque ses paquets de curly, Parce qu’il a pas d’ami. Il se sent seul sans moi. (Sans maman.) Mais moi j’lui laisse ses petits biscuits à grignoter parce que moi quand mon ventre réclame à manger, je me contente de croquer dans une pomme, De la savourer lentement. Pourtant là je n’ai aucune pomme dans mon sac, alors Trash tu m’as tendu tes chips, à contre cœur j’en chope une seule pour gouter. Une grimace sur ma face. Putain. C’est grave salé. Et toi Cata, tu n’as pas l’air d’apprécier le goût nature. Parce qu’il est salé ce goût là. Et j’peux comprendre que ça n’a rien d’agréable.
Mon bro tu sembles inquiet, inquiet par ce que j’ai dis sur cet histoire de fantôme de mon passé, inquiet parce t’as aussi callé que Johan c’est pas le plus, Banal des mecs. Il a quelque chose de repoussant, un truc de dérangeant, car il est dérangé, il est torturé. (Comme moi. Comme nous.) Il a une aura malsaine qui effraye facilement. Des pupilles sombres à nous glacer le sang, il est sorti tout droit d’un film d’horreur, Mais un film inspiré de la réalité. Triste réalité que chacun d’entre nous, on devra subir. Et toi Harland, je te souhaite une vie simple. Une vie calme. Où tu n’auras pas à supporter un esprit sanguinaire flotté dans les airs, dans ta piaule. Non toi j’espère juste que tu auras un petit nuage doux sur lequel tu pourras te reposer en toute sérénité, un bonheur simple mais agréable. Ce que je n’ai pas.
Regal. Ah ouais. J’avais remis ce sujet là sur la table parce que ma curiosité en voulait plus. Des informations, des explications, des révélations. Le dernier mot dans la liste surtout. Je pousse le paquet de nachos vers toi, d’un geste discret, parce que tu me l’as demandé avec un svp. Ça m’inquiète pas que tu me vouvoies comme on vouvoierait un homme du troisième âge. Ce qui m’angoisse là, c’est le mot moche qui sort de ta bouche, C’est l’autorisation que tu me donnes, celle de te frapper après avoir conter ton histoire. Mec dommage, je frappe personne. Et d’un silence ennuyeux, j’écoute ton récit, en imaginant les scènes pour rendre la situation plus dramatique dans mon esprit. Ça me fait bizarre d’imaginer Regal aimait un autre que moi. C’est un peu… (Douloureux d’imaginer.) Grande inspiration avant de boire dans ma canette.
- J’te suis, j’te suis.
Des mots soufflés comme ça par précipitation pour que tu sois un minimum rassuré. Car c’est tellement dur de te voir, Ainsi opprimé par toute cette histoire du passé. Toi aussi mon bro, t’as fait la même putain de connerie, tu as blessé Regal, quand il s’est déclaré. Aucune rancœur ressentie, beaucoup d’empathie, de compréhension, parce toi et moi, On est comme des frères de cœur. Des frères d’erreurs. Et là, comme je t’entends renifler et sangloter, je peux pas m’empêcher de faire pareil, contre le métal froid de ma canette. Je dirais plus tard à Regal que le vrai goût du dr pepper, C’est les larmes.
- Écoute mec. T’as rien à craindre j’te frapperai pas.
Je fouille dans mon sac à la recherche du paquet de mouchoirs, ils pourront sécher nos gouttes salées du malheur, Qui s’écoulent comme une fontaine sur nos visages décomposés par les regrets. Tiens, le voilà ton mouchoir je te le donne et je m'en prends un aussi, Parce que ce soir, tout a le goût de nos larmes.
- Parce que Regal je l’ai blessé aussi, j’ai fait la pire des conneries, j’ai failli le perdre à cause de ça, J’espère me rattraper plus tard, même si j’le connais trop bien. Il pardonne facilement ce con, il est trop gentil, je mérite pas tout ça, j’mérite même pas d’être avec lui, il est (presque) parfait et moi, Moi j’suis un nerd dépressif... qui fait souffrir tout le monde. Peut-être que toi aussi tu seras une victime de ma connerie bro, peut-être que tu finiras par me détester...
T’as certainement envie que je te frappe, mais à la place je cogne ton épaule avec mon poing et cette force de mouche qui me va si bien, C'est fait en toute amitié. Je finis ma boisson mélangée avec mon liquide lacrymale.
- J’espère que ta vie est cool en ce moment, Que tu vis d’amour et d’eau fraiche...
Pendant que moi, j’reste tourmenté par toutes les erreurs que j’ai commise.
hrp : pardon pour la nullité.
Harland
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Mer 22 Fév 2017 - 0:51
Un fil rouge dans le noir
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~ 909 mots wtf Je suis tellement en retard désolée ;; C'est un peu nul en plus hu pardon
Intrigante beauté de ce tableau d’ombres et de regrets mêlés – le parfum suffocant et désuet de la mousse humide colore imperceptiblement la scène que la nuit décline en une infinité d’images superposées – grises mines yeux rouges et souvenirs bleus foncés – grotesque photo capturée par les ténèbres et dans le noir tout se redessine car dans le noir tout se raconte - du bout des doigts le soir trace légèrement les lignes grossières et floues de ces corps mêlés et de ces visages aux mines brouillées par un trop plein de conscience - noyés par la honte fauve la tristesse indigo (et peut-être un soupçon d’espoir mordoré) – oui (vraiment) quelle subtile et pathétique image – je suis pathétique. Mais l’amertume obscure des jours passés pèse moins lourd lorsque Joy tend un paquet de mouchoirs à Harland – "oooooh bro je suis désolé j’voulais pas te faire chialer pardon pardon je suis tellement désolé" – car les mots de Sad sont tristes et tenus - ils s’oublient dans la fumée mais leur écho imperceptiblement mélancolique demeure – ses mots à Joy sont légers comme des avions de papier mais aussi lourds de culpabilité – lourds trop lourds à porter trop lourds à supporter c’est - pense Harland - comme des genres de chaînes vicieuses dont les sifflement couvrent tous les autres bruits de la vie dont les anneaux se déroulent lâches pour mieux se resserrer – c’est aussi comme un fil qui nous relie Joy et moi – un petit fil tressé de juvénile inconscience pour lui et de puérile bêtise pour moi - Joy ne peut réellement pas faire de mal à quelqu’un, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ? (question en équilibre au bord de l’obscurité) n’est-ce pas Sad ? Tu te dévalorises -- et tu t’agenouilles gentiment innocemment tu t'oublies et tu t’effaces avec complaisance – tu vas disparaître Joy écrasé sous le poids de tes respirations tu vas disparaître Joy étouffé par le souffle de toutes ces bougies que tu allumes toi-même – réveille-toi ! Il fait jour –ça n’est pas un crime d’exister – je pense pas que ça soit un crime d’exister – et pourtant toi tu suffoques et tu divagues t’énonces ta propre catastrophe patiemment tu l’ourdis comme une vengeance tu t’offres la morosité comme un cadeau (empoisonné) – descendre la ciguë comme on déguste un filtre - est-ce que c’est parce que tu aimes tout ça ? je veux dire, ces auto souffrances -- est-ce que c’est parce que vous vous aimez ? Emporté par les illusions Joy tu imagines semer la mort dans ton sillage tu t’imagines loin de son cœur à portée de main (doucereux cauchemars) – est-ce que c’est ça aimer est-ce renoncer à l’existence et ne pas résister laisser les chaînes resserrer leur étreinte et puis et puis mourir un peu en dedans vivre pour de faux -- renoncer pour de vrai ? Je crois – je crois aimer – alors moi aussi suis-je condamné à l’effacement dois-je moi aussi souffler ma bougie jeter de l’eau sur les flammes pour alimenter la surbrillance de l’être adoré ? – Silence Ta main Joy sur mon épaule pèse bien moins lourd que tous ces avions de papiers éparpillés au sol reflets livides sur écran noir – des cadavres d’oiseaux shootés en plein vol
« Mec dis pas ça … (J’ai tout exprimé dans ma tête consolations au bord des lèvres alcool doucereux qui ne trompera personne Joy ne se soûle pas aux paroles Joy est – Joy est déjà ivre à sa façon ivre d’amour il goûte l’ébriété enlevée de ces mixtures monstrueuses qui glacent le sang et réchauffent les larmes ces mélanges parfumés d’encre et d’opium dans lesquelles on observe la dissolution en volutes imprécises d’un doigt de mort). Jamais je pourrai te détester … »
Un murmure qui tombe – un autre avion de papier, trop blanc, trop vide, trop sincère pour voler Et – à nouveau – Joy souffle sa bougie (arrête de te tuer arrête de penser que ça aidera les autres à exister) et complaisamment il allume le cierge de Harland Infime flamme léchée de ténèbres une discrète pointe de passion incandescente – et bientôt Sad est englouti par la fièvre opaque et diffuse du désir – celui de dire – de cueillir un secret fleuri depuis quelques temps déjà - l’amour rend aveugle et égoïste - Harland se mouche – il fait semblant de se moucher – ses yeux sont bouffis – et comme un adolescent en émoi il rougit
« Ben je… Je ouais..... Enfin... »
N’est-ce pas présomptueux de frissonner alors qu’il ne fait pas froid ? – n’est-ce pas horrible un sourire encore mouillé de larmes ? – n’est-ce pas t’assassiner aussi un peu Joy que de me montrer heureux alors que tu froisses toujours entre tes doigts ce mouchoir imbibé de chagrins amers et de souffrance ingrate ? Mais – Joy a Regal pour l’aider – Joy n’est pas seul – n’est-ce pas ? N’est-ce pas ? – égoïsme
« En fait y’a … Hu… Cette fille…»
Cette fille que j’ai croisé au détour d’heureuses circonstances silhouette découpée dans une nuit étoilée Cette fille et son aura à contre-jour de mystère et de douceur Cette fille aux mains de poupée et aux yeux millénaires Cette fille-là Joy – tu vois ?
« C’est ton amie… »
C’est égoïste Harland, n’est-ce pas ? De dire tout haut son nom, quand le silence chuchote encore celui de Regal, tout bas
« Amélia… »
Son nom sur tes lèvres léger comme un sourire d’euphorie sincère – et soudain – le tableau de nuit le silence de photographie – tout s’éclaire.
Johan Heisenberg
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Jeu 9 Mar 2017 - 23:26
plot twist with my bro'(harland)
Et dire que nous étions là pour rire, sourire, Pour que je méprise en douceur cet esprit du diable qui occupe ma chambre, notre chambre, désormais. Pour que je t’impressionne avec une photo mal cadrée, où un rictus mystérieux dessiné sur un visage pâle, floutée, sur une vision saccadée du passé qui me hante tel un fantôme avide d’une seule et unique chose, Inconnue jusqu’à maintenant. (La clé.) Je voudrais me libéré de tout ça, de tout ce putain de poids qui pèse sur moi, Qui rajoute des grammes, des kilos, des tonnes, sur ma figure déformée par le manque d’envie de survivre, Dans ce monde injuste. Et toi Harland tu as répondu à ma question avec cette petite joie d’une timidité touchante, tu es émouvant quand ça arrive, tu es toi-même, cette personne au cœur énorme, Et je comprends tout simplement… (Pourquoi Regal était tombé sous ton charme.) Tes lèvres soufflent ensuite un nom et il résonne en moi et se répète comme ce vinyle rayé que personne n’arriverait à faire cesser. Mais ça tu ne sais pas, tu ne sais rien de toute cette histoire, cette pièce de théâtre, de cette tragédie si exagérée, Par des erreurs d’un passé, qu’il faudrait peut-être... (Oublier.)
Harland, on se ressemble, tu es comme le frère que je n’ai jamais eu, on se partage certains goûts et certaines couleurs, On savoure le rouge du dr pepper, (Un peu salé de larmes.) Et maintenant tu vas savourer la beauté d’une perle que je n’ai pas eu le courage d’attraper que j’avais presque dans le creux de ma main, Mais je me suis retourné, elle est tombée, et j’ai fuis, fuis, fuis, Tel un lâche. (Mais je le suis.) Lâche lâche lâche, Un putain de lâche qui fuit à n’importe quelle occasion et qui trouvera toujours et uniquement cette même excuse. (Je ne mérite pas.) Alors tes yeux, désormais cher frère, sont posés sur la plus belle, la plus piquante des roses, Amélia, La doucereuse, la mystérieuse, la curieuse. (La malheureuse Amélia.) Elle a besoin de bras pour se sentir bien, besoin d’amour pour s’épanouir, comme une fleur aurait besoin d’eau et de lumière. Puis moi à ses côtés, je ne suis rien, je suis un morceau du décor fissuré, Et elle n’a pas besoin d’une partie si souillée, Il lui faut un visage attendrissant, une présence rassurante, une personne toujours là qui veille qui guette qui la protège de toute la cruauté de ce monde.
- Oui…
Murmure respiré d’une lenteur effroyable je regarde dans le vide et c’est comme si des mots s’affichaient devant mes prunelles, cherchant désespérément depuis quelques instants des réponses. (À des questions silencieuses.) Ce sont les mots que je veux réciter si naturellement avec toi, mon ami, Et écoute-les attentivement.
- Fonce mec, t’as rien à perdre.
Si doux, si calme. Si comme toi lorsque tu parlais de Regal tout à l’heure, les rôles s’inversent et cette pièce de théâtre ne virera au dramatique cette fois-ci, laissons derrière nous un véritable happy end, Tu ne verras pas mes larmes qui rappellent… (Des regrets.) Parfois je me demande si dans ce monde il y a différentes lignes du temps puis je m’imagine moi dans cette ficelle chimérique et temporelle aux côtés d’elle, Et que devrais-je ressentir face à un tel fantasme ? De l’envie ? De la joie ? Du vide. Rien que du vide. Le néant. On appelle cela rien. Alors rien.
- Protège-la, dorlote-la, embrasse-la si tu meurs d’envie... je te soutiens.
Tout ce qu’elle mérite que je n’ai pas su lui offrir, Car la fatalité était trop forte, trop grande. Fais-le pour elle.
Car la page, je l’ai déjà tournée.
hrp : ifgjgsg c totalement weird sorry.
Harland
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Jeu 6 Avr 2017 - 1:38
ft. Joyounet
~ 0 mots kk
ci-git : un poste rp sacrifié sur l'autel de ma nullité
Johan Heisenberg
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Sam 15 Avr 2017 - 0:05
plot twist with my bro'(harland)
entends-tu, le bruit de la feuille en mouvement, de la page qu'il faut retourner pour avoir la suite de l'histoire ? et qu'il faut humidifier le bout de nos doigts si ce morceau de papier est trop têtu. parce que tu sais, harland, tu sais, mon frère, la vie elle continue alors les regrets, l'amertume, les raisons de déprimer, tout ça, faut le jeter, l'enterrer, et se dire que maintenant c'est toi, oui toi qui la rendras heureuse, c'est mieux ainsi, l'avenir ne sera pas puni, par le malheur, (pas sûr.) il est l'heure, mon ami, il est temps de t'écouter raconter, d'essayer de te suivre, si j'avais une télécommande, j'aurais certainement appuyer sur stop, besoin d'une pause, tu parles vite, tu causes trop. et surtout si c'est pour me parler d'elle, je pourrais faire de même avec regal pour équilibrer la conversation, mais non, j'en suis incapable, alors autant juste faire semblant d'écouter, harland c'est peut-être vexant, mais si seulement tu pouvais te taire, soit muet. fait comme moi, ferme tes lèvres et regarde dans le vide, soit conscient que dans le fond je suis, blessé. (pourquoi elle.) et moi je t'encourage, je te laisse faire, c'est peut-être de ma faute, j'ai du employer les mauvais termes pour te dire, "félicitation mon pote !" car tu ne comprends pas l'ampleur des dégâts si tu savais. si seulement tu le savais, que ta chère et tendre, je l'avais tué dans une autre vie. peut-être que là tu m'aurais certainement vu autrement, peut-être qu'au final, toi et moi, ça se finirait mal. soupire forcé qui s'essouffle entre mes lèvres.
- ah.
et tu m'adores vraiment, tu l'aimes ton pote blasé, qui regarde ailleurs, les pupilles dans le néant absolu. Puis je me pose la question, sans vouloir t'offenser, je ne suis pas certain d'apprécier le saucisson ?généralement mais pour toi, ce soir, je ferai l'effort de rire et de me dire, que c'est plutôt bon, que je devrais en manger plus souvent, même si quelques heures après, j'aurais oublié. qu'est-ce que je pourrais dire de plus ?
- merci.
et cette soirée, je voudrais juste la finir sur une note simple, nous avons déjà assez versé de larmes et je ne peux rien te raconter. car il serait plus judicieux que tu sois amoureux, sans avoir ce pincement au cœur en te disant que merde c'est aussi la fille que j'aimais, puis peut-importe, l’essentiel n'est-il pas qu'on soit heureux ? même si pour moi, j'hésite encore, (à mourir.) s'il te plaît continue d'être épanouis, mais dans un silence infini, car moi aussi je le garderai pour moi, mon cœur servira de coffre impénétrable, il enfermera tous ces petits secrets, (ces petites coupures.) et je ne donnerai plus la clé à personne, j'aimerais éviter de tout empirer. alors s'il te plaît harland, terminons cette conversation avec un... putain de bâillement.
- mec, t'es pas fatigué ? moi si un peu. faudrait rentrer, il s'fait tard.
peut-être que cette nuit, tu rêveras d'amélia, et moi, des chips et du dr pepper, goût larmes.
hrp : c'est nul. stv qu'on finisse sur ça ou après une réponse de toi, y'a pas de soucis.
Harland
myosotis
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Occupation : Apprenti au cirque Arcadius / Bolosse
Avatar(s) : Park Chanyeol - Exo
Mar 18 Avr 2017 - 1:16
Début de la fin
ft. Joyounet
~ 382 mots Bon comme une bolosse j'ai fait "éditer" au lieu de quote mon dernier post sur ce rp du coup bah voilà caca je suis nulle et ce post est nul (pas comme le tien qui était super)
C’est peut-être mon imagination mais j’entends plus le froid qui bat en toi C’est peut-être mon imagination mais je sens plus la morsure discrète de ta flamme gelée entre mes doigts Un bâillement qui s’étire langoureux comme une bourrasque battant la vallée – un bâillement qui glisse le long des cœurs et des corps en pluie glacée sur les bougies jumelles C’est pas des flambeaux – dans ma poche y’a rien que des allumettes je peux les gratter ça m’amuse de la jouer cette musique là (un jour promis je serai virtuose, un vrai chef d’orchestre et l’incendie suivra) Mais pas ce soir – c’est sûr pas ce soir Les bougies sont éteintes.
« yeaaaah ok ! (Harland n’est pas du tout fatigué) Ok, ok. C’était trop cool Joy !! J’espère que t’aura pas de problèmes avec ton fantôme chelou là… Hein ? J’te raccompagne à pied ptêtre ? Je reviendrai chercher mon scooter, d’acc ? »
Une petite tape dans l’épaule c’est le câlin des vrais potos (Harland lui ferait bien un bisou mais Joy c’est pas comme avec Cole parce que Sad il brûle pas il gèle)
« Encore joyeux anniversaire mon pote. Hé j’te souhaite plein de trucs cool pour cette nouvelle année. Des trucs méga méga cool. Et puis… Du bonheur avec Regal, yeah ? Et puis aussi… Trop merci encore pour tes encouragements toi-même tu sais.... »
Un timide sourire qui se perd balayé nonchalamment par la nuit – l’obscurité ne connait pas l’amour Mais il se dit -- que de l’autre côté des nuages on trouve toujours un peu de soleil éparpillé des étincelles en verre poli sur les rivages Il se dit que les rayons au-delà du brouillard on peut toujours les rassembler Il se dit que rien n’est grave -- tant qu’on peut aimer
Et il aime – toujours passionnément à la folie car chaque petite chose mérite d’être brûlée Qu’est-ce qu’il aime…
« Il fait froid nan ? Tu veux que je te passe mon sweat ? (no homo tho) »
Bien sûr il rentrera pas ce soir Harland -- il a des choses à aimer L’obscurité connaitra l’amour Mais il oublie Harland que dans le noir total – les sentiments sont avalés l’ombre ça bouffe étoiles Garde bien tes rires Harland garde les précieusement Un jour ou l’autre ils faneront comme les flammes.